Résultats du traitement curatifLes résultats d'une étude rétrospective ont été rapportés dans deux articles figurant sur le site. Cirotteau Y. The use of biocoral for
hip fracture repair in elderly patients. Patat JL, Cantaloube D, Cirotteau Y.
Natural coral as bone graft substitute biomaterial ; Une étude prospective randomisée a été entreprise avec la participation de l'ANVAR. Elle a reçu l'avis favorable par le CCPPRB de Nancy le 5 octobre 1999 ainsi que les amendements du 7 décembre 2000 et du 22 juin 2001. Cette étude a été mise en place par la société BIOCORAL Inc, à la suite des travaux du Dr Y.Cirotteau. En date du 26 novembre 1996, la société a déposé une demande en vue de bénéficier de la procédure ACE-BGM pour l'évaluation d'échantillons de corail granulaire pour la réparation des fractures en milieu ostéoporotique. L'étude n'a pu débuter qu'en décembre 1999. Elle s'est étalée sur deux ans. 123 patients ont été inclus, répartis en quatre bras. Le coordinateur est le Pr D.Mainard. Le Moniteur est la Société Biomatech. Les Centres Investigateurs sont : les C.H.U de Rennes, Nîmes, Rouen, Nancy, Bordeaux, Strasbourg et Lyon, les Hôpitaux de Neuilly et Neufchateau, le CHR de Thionville. Les résultats préliminaires sont les suivants : -
Il y a eu 10 décès post-opératoires : 4 avec utilisation
du corail naturel, et 6 sans utilisation du corail. Aucun décès n'est lié à l'utilisation du corail. Les patients restants sont en cours de suivi post-opératoire. L'âge moyen est de 84,6 ans avec des extrêmes allant de 65 à 101 ans. Des décès secondaires sont donc à craindre dans l'année ou les années à venir. Les résultats cliniques, non encore validés sur le plan statistique, sont les suivants : -
Il n'y a aucune morbidité particulière liée à
l'utilisation du corail naturel en site fracturaire chez le sujet ostéoporotique. Dans
un deuxième temps, les résultats d'une analyse
objective des clichés radiographiques seront communiqués
par le Pr R. Duvauferrier et deux radiologues seniors ainsi que deux chirurgiens seniors dont le Dr
JC. Lambotte. La troisième étape aura lieu lorsque tous les résultats cliniques et radiographiques auront été analysés. Un centre de statistique de renommée internationale sera chargé de faire le bilan de l'étude. Une seconde analyse effectuée par un ancien élève de l'ENSAE complétera cette étude. Voici les résultats de cette seconde analyse.
Résultats statistiques d'une étude prospective randomisée multi-centrique |
FRACTURES de TYPE A2 selon la classification de l'A.O. | |||
Etude selon les quatre bras suivants : | |||
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Matériel stable avec corail Matériel stable sans corail Matériel mobile avec corail Matériel mobile sans corail |
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Nombre de patients 123 | Femmes 106 - Hommes 17 |
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Nombre de centres |
10 CHU - 2 Cliniques | ||
Coordinateur | CHU de Nancy - Pr. Didier Mainard | ||
Moniteur d'études | Biomatech - Dr Rosy ELOY | ||
Analyse Radiographique | CHU de Rennes - Pr Régis Duvauferrier | ||
Analyse Statistique | Ancien élève de l' ENSAE |
OBJECTIFS DE L'ETUDE
Le corail naturel apporte t-il un bénéfice médical individuel ?
Le corail naturel apporte t-il un bénéfice collectif médico-économique ?
Le corail naturel a t-il un effet mécanique primaire sur la stabilité du foyer ? (fixe versus mobile)
Y a t-il une différence en terme de consolidation entre les patients traités avec ou sans corail ? - tous types de fractures et de matériel confondus.
Quel est le rôle du corail naturel sur la consolidation du trait principal ? - tous types de matériel confondus.
Quel est le rôle du corail naturel sur la récupération fonctionnelle de la hanche ? - tous types de fractures et de matériel confondus ? (en cours d'évaluation)
Quelle est l'incidence du corail naturel sur le problème social médico-économique ? (en cours d'évaluation)
FIXATION STABLE VERSUS FIXATION MOBILE
PARAMÈTRES VIS-TÊTE ET DISTANCE H.B.
(corrélés en fonction du temps - avec ou sans corail)
Il n'y a pas de différence statistiquement significative tant pour la distance Vis-Tête que pour la distance H.B.
Dans les quatre bras, il y a du matériel fixe et du matériel mobile que les cas soient traités avec ou sans corail.
Le corail n'interfère pas dans la stabilité primaire du foyer fracturaire.
La cohorte inclut tous les patients des quatre bras de l'étude.
On compare la progression de la consolidation osseuse en fonction du temps chez les patients traités avec ou sans corail naturel, sans tenir compte de la localisation des traits de fracture.
CONSOLIDATION AVEC ET SANS CORAIL
Dans chaque graphe : colonne de Gauche avec Co - colonne de Droite sans Co
Jusqu'au 45 ème jour : On ne distingue aucune différence.
A partir de 90 jours : la différence est statistiquement significative en faveur du corail.
Affinement en fonction du trait principal :
Type A1 : fractures à deux fragments
Type A2 : fractures à trois fragments ou plus
Nous avons cherché à affiner ce résultat en analysant la consolidation au troisième mois ( d ) du trait de fracture principal, que la fracture soit traitée par un matériel stable ou qu'elle soit traitée par un matériel mobile.
CONSOLIDATION AU NIVEAU DU TRAIT PRINCIPAL
L'analyse intéresse la cohorte des patients traités avec le corail naturel au niveau du trait fracturaire principal, que la fracture soit stabilisée par le matériel ou qu'elle soit traitée par un matériel mobile.
La consolidation semble ne pas apparaître avant la période (d) soit 90 jours mais elle est quasiment définitive.
On constate qu'au troisième mois (d) :
- il y a autant de consolidation que de non consolidation chez les patients traités avec le corail (50%).
- alors que la non consolidation est de 70% lorsque les patients sont traités sans apport de corail.
Si la proportion est légèrement plus élevée (50% pour le trait principal contre 18/42 sur les premières observations) quasiment la moitié des autres patients n'est pas du tout consolidée.
TROISIÈME ÉTAPE
Quelle est la cause des 50% de non consolidation des traits principaux en fonction du temps (d) que l'on utilise ou non le substitut osseux ?
Si l'on prend en compte la part du matériel fixe avec corail versus fixe sans corail, la répartition apparaît très différente entre les deux traitements :
- 4 sur 19 soit 21% des fractures ne sont pas consolidées si l'on utilise l'association matériel fixe et corail naturel soit 79% de consolidation.
- 10 sur 18 soit 51% des fractures ne sont pas consolidées si l'on utilise le matériel fixe sans corail naturel soit 49% de consolidation.
Cela exprime clairement la nocivité de la fixation stable d'un foyer imparfaitement réduit traité de façon classique par une vis-plaque (sans comblement de l'écart inter fragmentaire : 28 dans l'étude) Cela confirme la supériorité du matériel mobile dans ce cas mais dans ce cas seulement puisqu'il permet secondairement l'impaction du foyer fracturaire qu'il soit réduit ou qu'il persiste un écart inter fragmentaire.
La persistance d'un écart inter fragmentaire du fait du matériel fixe entraîne un retard de consolidation ou une non consolidation. Ce phénomène est déjà parfaitement connu
En dernière analyse :
Au bout d'un an (e) la consolidation du trait principal , quelque soit le type de matériel, est obtenue que l'on utilise le corail naturel ou non.
Toutefois, dans quelques cas, la consolidation du trait secondaire n'est pas obtenue à un an (e) que le matériel soit fixe ou qu'il soit mobile.
Cela soulève la question de savoir s'il faut ou non stabiliser les traits secondaires.
Cette question ne fait pas partie de l'étude.
L'utilisation du corail naturel (Biocoral®) constitue une avancée considérable dans le traitement des fractures instables du col du fémur d'origine ostéoporotique.
9 fractures sur 10 sont consolidées en 3 mois lorsque l'on utilise ce substitut osseux.
4 fractures sur 10 ne sont pas consolidées au bout de 3 mois avec le traitement classique n'utilisant pas de substitut osseux.