Le Traitement chirurgical préventif
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- Les études épidémiologiques sur l'ostéoporose ont montré l'incidence des premières fractures (du poignet et/ou des vertèbres) sur la survenue ultérieure des fractures de la hanche, et ont montré le risque de survenue de la fracture contro-latérale. |
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- Les facteurs de risque sont connus (ethniques, alimentaires et environnementaux) - Nous savons que l'ostéoporose entraîne une raréfaction osseuse atteignant le contenant (les parois ou os cortical) et le contenu (l'intérieur ou os spongieux) - Les parois s'amincissent progressivement et diminuent d'épaisseur - Le phénomène est plus complexe au niveau du contenu. La perte osseuse est de deux sortes entraînant : |
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soit une modification des travées osseuses (elles s'amincissent et diminuent en nombre) |
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soit de véritables trous (en nombre, de siège et
de taille différents) |
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- On a pu définir une quantité minérale osseuse perdue au-dessous de laquelle il y a un risque de fracture en cas de chute (ce seuil fracturaire est de 0,600 g/cm2) - L'évaluation statistique du risque fracturaire en fonction de la perte minérale osseuse a été calculée |
Il
y a une trentaine d'années, on "attendait" la fracture
du côté opposé. Il y a une trentaine d'années,
on opérait de temps en temps des fractures de la hanche chez des
personnes âgées de plus de quatre-vingts ans. Personne ne
se précipitait pour le faire tant les résultats étaient
décevants.
On ne peut pas, on ne doit plus aujourd'hui, avoir cette attitude passive
et frileuse, compte tenu des renseignements que nous avons sur l'état
de l'os.
Compte
tenu de ce qui vient d'être dit, il est indispensable de connaître
l'état densitométrique de l'os. Il serait - à l'évidence
- trop aléatoire de compter sur la mesure de la DMO des deux hanches
qui, par hasard, aurait été demandée quelques jours
avant une fracture.
Il
est impossible aujourd'hui - techniquement et pratiquement - de demander
une densitométrie osseuse de la hanche opposée saine chez
un patient qui vient de se fracturer la hanche.
Il
suffirait pourtant qu'un grand groupe industriel d'imagerie médicale
couple - soit en une soit en deux machines - une radiographie conventionnelle
(pour la hanche fracturée) et une densitométrie tridimensionnelle
(pour la hanche contro latérale) afin de pouvoir, sans déplacer
le patient fracturé donc douloureux, étudier la fracture
et mesurer l'état minéral de l'os sain.
Ainsi,
pourrait-on, dans des conditions bien précises, traiter en même
temps les deux hanches, à deux équipes, pour ne pas allonger
le temps opératoire.
Dans
l'état actuel des choses, la technique consiste à injecter
une quantité variable de corail naturel à l'intérieur
du col du fémur non fracturé. La densitométrie osseuse
ayant donné - à titre indicatif - le siège où
se trouve la plus grande perte minérale osseuse. On peut ainsi
injecter de six à dix-huit grammes de corail naturel.
En savoir plus : technique d'injection du corail
Il
est capital de souligner le point suivant : tant que le corail naturel
n'est pas résorbé, la "solidité" de la
hanche greffée ne sera en rien modifiée. En effet, ce n'est
pas le fait d'injecter une "pierre" (même s'il s'agit
d'un squelette de madrépore) prenons cette image et demandons pardon
au corail - dans un os qui va en modifier la résistance lors d'un
choc, du moins tant qu'il n'y aura pas de "connexion biologique"
entre les deux...
Par
contre, au fur et à mesure que le corail se transforme en os, la
résistance mécanique de l'os greffé augmente. Lorsque
la transformation est achevée, l'os nouveau et l'os préexistant
à la greffe redonnent au fémur une solidité d'autant
plus grande que la densitométrie osseuse est plus élevée.
Il
faut donc prévenir l'opéré de cet inévitable
délai qui correspond à la mise en oeuvre de phénomènes
biologiques. Dès la greffe en place, il est fondamental de faire
marcher l'opéré en appui complet. Il est fondamental qu'il
marche le plus souvent et le plus longtemps possible. Pourquoi ? Parce
que nous avons affaire à des phénomènes biologiques.
Le corail naturel a besoin d'un apport cellulaire pour se transformer
(se biodégrader). Seule la vascularisation peut apporter au coeur
du biomatériau ces cellules. Tout le monde sait que l'exercice
physique stimule et développe d'autant plus cette vascularisation
qu'il est pratiqué régulièrement et de façon
prolongée. C'est vrai pour tous les muscles - les cardiaques le
savent bien - c'est aussi vrai pour l'os.
Oui
à la marche, non à la chute les premiers mois suivants la
greffe.
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