Les Conséquences
Les fractures de hanche
Sans
entrer dans les détails, les fractures de hanche d'origine ostéoporotique
sont d'autant plus graves que l'ostéoporose est plus avancée.
Plus la perte osseuse est importante, plus l'os est fragile, plus les
fragments osseux cassés seront nombreux et, partant, plus le traitement
chirurgical sera difficile.
Les fractures de la
hanche interrompent la continuité osseuse du fémur. Les
différents fragments cassés se déplacent les uns
par rapport aux autres sous l'effet, entre autres, de la chute et des
actions des muscles autour de l'articulation.
Il faut donc reconstruire la continuité de l'os et, autant que
faire se peut, rattacher les morceaux cassés les plus importants
entre eux.
Ceci est admis par
tous. La controverse porte sur la nécessité ou non de traiter
la cause, à savoir ce qu'il faut faire vis à vis de la perte
osseuse. La majorité des traumatologues pensent qu'il ne faut rien
faire. Ils se contentent donc de traiter la fracture. Nous verrons plus
loin que, là encore, les opinions divergent sur la manière
de traiter les fractures.
Il parait pourtant
logique et raisonnable de traiter, dans le même temps opératoire
et la conséquence et la cause de la fracture. La raison en est
que le squelette est le seul réservoir, la seule banque de cet
élément minéral majeur : le calcium.
Il est essentiel évidemment pour le squelette. Nous avons vu que
c'est l'élément le plus important quantitativement. Ce que
l'on sait peut-être moins, c'est que ce calcium est au service de
nombreux demandeurs dans notre corps. Il est indispensable au niveau de
toutes les connexions (les synapses) nerveuses. Il est indispensable pour
les muscles (du squelette et du coeur). Il est indispensable au niveau
du tube digestif, de l'intestin, du foie. C'est un élément
irremplaçable pour le sang dans les phénomènes de
la coagulation etc.
Tous les organes ont
donc besoin de lui et vont "puiser", vont en quelque sorte "faire
leur marché" selon leur nécessité dans la seule
grande surface de l'organisme à savoir le "squelette".
Cette banque n'est pas inépuisable, surtout si l'on est déjà
- de par sa nature (ethnie, facteurs environnementaux etc.) appauvri en
cet élément et que, nous l'avons déjà dit,
la paupérisation avance avec l'âge.
Pour placer en quelque sorte - la cerise sur le gâteau, lorsque
l'os se casse, il doit puiser dans ses propres réserves pour se
reconstruire. Il doit - d'une certaine manière - s'autodétruire,
se consommer pour se refaire !
En un mot, notre squelette
est au service de tous mais, hélas, personne ne peut venir à
son secours lorsqu'il en a besoin !
Dans ces conditions, pourquoi ne pas profiter de cet accident qui nous
force à lui rendre visite pour lui apporter toute l'aide qu'il
attend de nous.
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