Conclusion
Le
corail naturel utilisé dans les conditions définies plus
haut est un "outil - cadeau" de la nature. C’est sans
doute parce que nous sommes nés, il y a des millions d’années,
dans le ventre humide de la terre-mère ; c’est aussi - et
sans doute encore plus - parce que nous sortons aujourd’hui du ventre
humide de nos mères que ce produit naturel qui pousse et se multiplie
de façon sexuée dans les océans tièdes a tant
d’affinités avec le squelette de tous les mammifères.
Ce
madrépore nait, vit et meurt dans les mers australes. Il est fragile,
comme tout animal sur notre planète. Il est très sensible
à la moindre augmentation de chaleur, puisque l’augmentation
de 1°C de la température de la mer (El Nino) a entraîné
la disparition d’une partie de la grande barrière de corail.
Il
est aussi très sensible à la pollution. Quelque soit l’endroit
dans le monde où l’on déverse dans la mer des produits
toxiques, on peut être sûr de retrouver un composant de ce ou ces
produits dans tous les océans et dans toutes les mers du globe.
Dans ce domaine comme dans bien d’autres, il est nécessaire
de se poser la question, avant d’agir : "Avons-nous le droit
de faire ce que nous faisons".
Nous
pouvons prendre ce droit, nous pouvons nous croire autoriser à
nous en emparer, mais, un jour ou l’autre, nous risquons de payer
le prix de nos mauvais choix. C’est un avertissement sans frais
que celui qui vient d’être adressé au plus grand pays
du monde. A frapper aveuglément la nature, on finit toujours par
récolter le prix de ces erreurs. La plus riche nation du monde
est aussi la première pollueuse au monde. Le réchauffement
de la planète ne se fera pas sans que nous finissions par en
subir les conséquences.
Le corail
a d’autres qualités
Voici
l’histoire d’une toute petite molécule dont je tairai
provisoirement le nom. Pour le lecteur curieux il lui faudra quelque patience
avant d’en connaître le nom.
"Je suis né et j’ai grandi dans une ferme. Le milieu
où j’ai vécu était calme et silencieux"…
Tel pourrait commencer le récit d’une molécule à
qui l’auteur - quelles qu’en soient ses raisons - attribuerait
des qualités anthropomorphiques. Quittons l’habit de l’écrivain
pour celui du scientifique.
Reprenons
le fil du récit. Issus d’une ferme aquatique, pêchés
le long des côtes de Nouvelle Calédonie, les échantillons
de corail naturel sont acheminés vers la France. Ils sont réceptionnés
dans l’usine de Saint-Gonnerie, petit village à quelques
dizaines de kilomètres de Rennes. Ils sont traités, conditionnés
puis stérilisés avant d’être utilisés
en chirurgie osseuse.
Le
point le plus important de tous est que ce corail est déposé
directement dans l’os où il commence a être transformé
en os par les cellules de la moelle. C’est donc la totalité
de l’apport calcique qui sera ainsi utilisé pour la restauration
du squelette. On se souviendra de ses multiples champs d’application
en chirurgie maxillo-faciale, orthopédique et traumatologique notamment.
Analysons
ce qui se passe maintenant lorsque le calcium est prescrit médicalement. Il est, en règle générale utilisé sous forme
de comprimés que l’on prend par la bouche. Ce comprimé
descend dans l’estomac où il subit les premières attaques
de l’acidité du suc gastrique. Le carbonate est soluble et,
en présence d’acide, il se met à faire des bulles
- comme celles contenues dans toute eau minérale gazeuse contenant
un sel soluble de sodium ou de bicarbonate par exemple.
Poursuivant
son chemin, le comprimé désagrégé - "délité"
- file dans les méandres du long tuyau de l’intestin grêle
(environ 6 mètres). Mélangé, malaxé avec d’autres
composés alimentaires, il traverse la paroi de ce tube digestif,
avant d’atteindre le gros intestin ou colon.
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