Le Traitement chirurgical curatif
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Hanche fracturée (vue de face) Trait principal et grand trochanter |
Hanche consolidée (vue de face) |
Hanche consolidée (vue de profil) Consolidation du trait principal et grand trochanter |
Hanche fracturée (vue de face) Trait principal et grand trochanter |
Post-opératoire (vue de face) Stabilisation du trait principal et grand trochanter |
Post-opératoire (vue de profil) |
Hanche fracturée (vue de face) Trait principal et grand et petit trochanter |
Post-opératoire immédiat (vue de face) Stabilisation du trait principal et des deux trochanters |
Hanche fracturée (vue de face) Trait principal et grand et petit trochanter (deux fragments) |
Hanche consolidée (vue de face) |
En savoir plus... la technique chirurgicale
Dans
l'immédiat, une diminution nette de la douleur. Il est curieux
de constater que si tous les traumatologues s'accordent pour dire que
le meilleur des antalgiques (des traitements pour lutter contre la douleur)
est - en matière de fracture - l'immobilisation d'abord et avant
tout, dès que l'on parle de fractures du col, on "oublie"
ce principe élémentaire !
C'est pourtant, dès
les temps ancestraux, à l'aide d'une attelle que l'on immobilisait
les membres fracturés ; puis on inventa le plâtre et la résine,
l'ostéosynthèse (fixation à l'aide de matériel
métallique composé de vis, de clous, de plaques etc.).
Plus une fracture est stable - plus on empêche les morceaux de bouger
les uns par rapport aux autres - moins la fracture est douloureuse. Il
est évident que plus le montage fixe de morceaux cassés
et les maintient ensemble, plus le montage est stable sur le plan purement
mécanique.
Si l'on prend l'exemple
d'une chaise dont un des pieds est cassé, on imagine facilement
que l'on ne s'asseoira dessus que si le pied est bien solide. On utilisera
pour ce faire de la colle, des chevilles, des vis ou des clous. Parfois,
il est vrai, il serait mieux de refaire un nouveau pied ! Ce n'est hélas
pas encore possible pour nos os !
De même que l'on n'hésitera pas à s'asseoir, de même
le patient qui ne souffre pas et qui se sent stable, n'hésitera
pas à appuyer sur sa jambe cassée. Tout le monde sait qu'il
est impossible de demander à une personne âgée, de
sauter à cloche-pied sur la seule jambe valide.
Ici, c'est la loi du
tout ou rien. On n'a pas le choix. Ou l'on fixe tout, ou l'on fixe un
peu et, dans ce cas là, tout se passe comme si l'on ne fixait rien.
D'ailleurs, le fait de laisser au lit une personne de 75 ou 80 ans pendant
6 semaines est un aveu d'impuissance. Il faut tout faire pour que la personne
fracturée puisse être remise debout le plus rapidement possible.
La fracture de la personne âgée ne doit plus faire peur ni
au patient, ni au chirurgien traumatologue.
Le
fait d'appuyer sur un os est indispensable pour la bonne santé
de cet os. Les astronautes qui restent longtemps dans l'espace, souffrent
de troubles de leur squelette - entre autre. L'os a besoin de la pesanteur
pour rester en bonne santé. Si donc on appuie rapidement sur un
os réparé, il sera dans les meilleurs conditions pour guérir.
Si, en plus, on a la grande amabilité de lui apporter les éléments
nécessaires à sa bonne santé, il vous en sera très
reconnaissant et amènera une consolidation en moitié moins
de temps (dans 50% des cas) ou en deux mois (dans 75% des cas) soit 1/3
de temps de moins que le traitement classique dont la durée moyenne
est comprise entre trois et parfois quatre mois.
Actuellement,
le traitement classique consiste à ne s'occuper que du trait principal,
à négliger les traits secondaires quand ils existent, et
à afficher un royal mépris à l'égard de la
cause : "Cette pelée, cette galeuse d'où nous vient
tout le mal."
Est-ce à dire que l'on ne s'intéresserait point aux personnes
âgées ? Que nenni, les responsables de la "Bone and
Joint Decade" se rassemblent dans les grands palaces intercontinentaux,
ont des parrains et marraines Royales, Papales et Républicaines.
Ils discourent sur l'opportunité qu'il y aurait à tenir
la nouvelle conférence - si possible - dans les îles lointaines.
Si l'on a la curiosité
d'assister à quelques conférences, on voit dès l'entrée
des panneaux gigantesques portant le nom de tel ou tel produit dont on
nous dit qu'il est souverain contre la déperdition osseuse. Les
chirurgiens traumatologues n'auront bientôt plus que leurs yeux
pour pleurer. Dieu merci, ce n'est pas pour demain - dans la mesure où il restera encore des chirurgiens ! Cela est une autre histoire.
Sans entrer dans une
polémique bien stupide, force est tout de même de reconnaître
que ces grands-messes font sourire un tantinet. Il serait intéressant
de poser la question à un auditeur, ce qu'il a retenu d'une conférence
faite par un orateur convaincu sur le rôle essentiel joué
par un ribosome quelconque sur la version dextrogyre d'une molécule
aromatique alcoylée, en présence d'un acide tartrique combiné
à un ARN messager transgénique ! On aura compris que cette
dérisoire conférence n'a pour but que de faire comprendre
que le niveau moyen du médecin de base - comme celui du traumatologue
- n'entend rien à ce galimatias scientifique. Il n'y a que quelques
initiés de haut niveau capables de savoir ce qui se cache derrière
ces formules. J'en fais grâce au lecteur courageux jusqu'ici. Tout
ceci pour dire : "Et le patient cassé ?"
De plus, tout cela
est juste et bon s'il persiste - comme on l'a vu plus haut - quelque support
osseux (les rails) et les wagons (les vaisseaux) pour mener les médicaments
(Hormones de substitution et diphosphonates) et les ouvriers (les cellules
osseuses) à bon port afin qu'ils puissent travailler ensemble.
Nous n'entrerons pas plus avant dans le détail - l'intimité
cellulaire - puisque nous ne parlons ici que de l'ostéoporose chirurgicale.
Nous disons simplement
qu'arrivé à un stade où - la vieillesse étant
un naufrage - il semble que tout soit dit, il reste quand même un
capitaine à bord - pour combien de temps ? Cela est un autre problème.
Il devra veiller à colmater toutes les brèches de la coque
(le contenant) en les calfatant avec un biomatériau (dans ce cas
le corail naturel) puis, il refera le pont et les coursives - si nécessaire
(le contenu : les pièces cassées). Quel capitaine accepterait
de naviguer sur un bateau à moitié réparé
! Quel homme sage se risquerait sur un esquif aléatoire ? Nos petites
grands-mères mériteraient-elles un sort moins enviable que
celui d'un bateau ?
Faut-il poser la redoutable
question de savoir si l'on veut vraiment faire quelque chose pour "nos
vieux". Comme il est doux de voir la sollicitude de nos élus
pour "nos vieux" avant les campagnes électorales ? Et
quand ils se cassent la hanche, quand il fait trop chaud, qui va les voir
? Lesquels s'occupent d'eux ? Les urgences hospitalières, les associations
caritatives et, s'il en reste, les chirurgiens traumatologues. Tout le
problème est de savoir s'ils ont les moyens financiers et techniques
de bien s'en occuper.
Pour les associations
caritatives, la question ne se pose pas puisqu'ils sont de merveilleux
bénévoles. Hommage leur soit ici rendu. Hélas, sans
rien retirer de leurs exceptionnelles qualités de coeur - dévouement,
compassion, disponibilité, générosité... -
ils rendent un mauvais service à l'état qui se repose sur
eux pour pallier ses insuffisances. Puisqu'il entend diriger la Santé
- en la Soviétisant - qu'il la prenne donc en charge avec les mêmes
avantages pour tous. La Médecine Française d'après-guerre
était la meilleure du Monde. Celle d'aujourd'hui est en train de
devenir - faute de moyens - l'une des pires (comme en Angleterre et dans
les pays de l'Est) en dépit des appréciations récentes
- mais inexactes - de certains ministres de gauche. Nous ne parlons pas
encore de la qualité professionnelle de ceux qui l'exercent.
Les urgentistes se
battent comme de beaux diables et commencent à faire entendre un
peu leurs voix. Ils doivent continuer. Ils doivent exiger plus de locaux,
plus de compétence de leurs médecins, plus de repos pour
ces garçons et ces filles qui sont surchargés et littéralement
épuisés après une nuit de veille.
Pour les traumatologues,
c'est l'Etat. Depuis 1968, la situation dans les hôpitaux publics,
à quelques exceptions près, se dégrade dramatiquement.
L'A.R.H. (Agence Régionale d'Hospitalisation) - le directeur a
rang de superpréfet - a tout pouvoir pour fermer les lits d'hospitalisation
sur tout le territoire selon des critères qu'il est seul à
définir ! Lorsque la décision tombe comme un oukase, il
n'y a rien à faire. A moins que la population, lassée des
décisions qui les pénalise, décide - comme à
Millau - de passer à l'offensive pacifique et de se servir des
Médias pour le faire savoir. Bravo.
Le
traitement chirurgical curatif d'une fracture dont la cause est l'ostéoporose
devrait bénéficier de la plus grande attention de la part
de tous les partenaires de la santé : traumatologues et partenaires
sociaux. Les traumatologues devraient se préoccuper plus de la
reconstruction de l'os dans sa globalité. Les partenaires sociaux
devraient leur en fournir les moyens.
Une nouvelle philosophie
n'est pas toujours facile à faire admettre. Il est bon, une fois
encore, de rappeler que lorsqu'il s'agit du mieux-être de bon nombre,
c'est tout le groupe qui en profite.
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