Conclusion


L'ostéoporose est la maladie de demain. "Comme un veilleur attend l'aurore", nous regardons inlassablement couler les heures, passer les jours, finir les mois et fuir les années. Nous attendons.

Qu'attendons-nous, en effet, pour décider de prendre en compte ce problème ? Nous avons toutes les cartes dans les mains. Définir les populations à risque ? Nous savons. Définir l'ostéoporose ? Nous savons. En dépister les risques ? Nous savons. Traiter les complications ? Nous savons.

"Les personnes âgées ne rapportent plus à la société". Voila ce que l'on entend dire souvent. En sommes-nous si sûrs ? Ils ont une expérience de la vie, de leur métier ; ils ont des qualifications professionnelles qui peuvent un jour être utiles, irremplaçables dans certains cas. Ils peuvent garder des enfants. Ils ont contribué dans tous les cas à faire avancer la société. Ils ont payé parfois cher ce lourd "tribut".

Notre devoir, notre honneur, c'est de reconnaître ce que nous leur devons et, par une générosité naturelle, les aider à franchir la dernière ligne droite dans les meilleures conditions possibles.

Il faut savoir que la majorité des citoyens vit en permanence dans la crainte toute sa vie durant. Ce n'est pas notre propos de hiérarchiser les craintes et de faire de belles statistiques - si chères aux technocrates. Il est banal de constater que la première de toutes est celle de mourir. Mais, que de craintes ne faut-il pas surmonter pendant le trajet !

Crainte pour sa santé, sa famille, son métier, ses parents, ses amis, sa retraite. Enfin, lorsque après avoir franchi, bon an mal an, toutes ces épreuves, on arrive au bout du chemin, la dernière est celle de ne plus pouvoir se déplacer. La station érigée, première acquisition de l'homme, doit être la dernière à disparaître.

Il faut se mettre à la place de celui ou celle qui vient de se casser la hanche. Il faut savoir ses souffrances, non seulement physiques, mais morales, tellement cette fracture a encore une terrible réputation. Et, hélas, c'est toujours à juste titre aujourd'hui. Il ne faut pas oublier qu'il y a encore plus de 70% de complications fonctionnelles.

Il est donc nécessaire d'affirmer avec la plus grande force que cet état d'esprit doit radicalement changer. Il faut affirmer que cette fracture ne devrait plus avoir la sinistre renommée qui colle à ses braies. Nous ne sommes plus au temps des Gaulois. J'affirme que les fractures du col du fémur les plus graves peuvent bénéficier d'une formidable amélioration technique. Il faut reconstituer le stock osseux d'une part et maintenir les différents morceaux de cette fracture.

Le chirurgien a, aujourd'hui encore, une position assez confortable. Puisqu'il s'agit d'une personne âgée, tout le monde s'attend avec fatalité à l'inévitable. Combien de fois n'a t-on pas entendu "La pauvre, elle n'a pas supporté le choc". Alors, puisque la famille est résignée !

Et bien non, il ne faut plus accepter ce comportement. Le chirurgien possède des techniques qui ont fait la preuve de leur efficacité. Il bénéficiera de la reconnaissance de celui qui est fracturé, de la considération de sa famille. Il pourra dormir tranquille, avec le sentiment d'un travail bien fait. N'est-ce pas tout ce qu'il souhaite ?

La fracture doit définitivement disparaître lorsque l'injection intra osseuse de substituts osseux sera devenu un geste aussi banal que celui de respirer. Ce rêve est à notre portée. Alors, rêvons ensemble.



LE REVE DE DEMAIN
Le traitement préventif des fractures trochantériennes du col fémoral

L'injection percutanée de corail naturel ou de substituts osseux ayant les mêmes qualités biologiques devrait entraîner une diminution voire une disparition des fractures du col du fémur.

Insuffisance des théories